mardi 20 octobre 2009

Mémoires du communisme


À l’occasion des vingt ans de la chute du mur de Berlin, nombre de livres paraissent pour évoquer principalement l’événement en lui-même et l’impact de celui-ci. La Fondation pour l'innovation politique, dirigée par Dominique Reynié [professeur de science politique à Sciences Po Paris],
a quant à elle choisi d’organiser, à partir du 1er octobre et jusqu’au 28, un cycle de publications vidéos. Intitulée « Mémoires du communisme », cette série présentera une douzaine de témoignages de personnes – journalistes, écrivains, intellectuels – ayant quitté leurs pays avant la chute du mur ou juste après, sur ce que fut leur vie sous le communisme derrière le rideau de fer.

Ils viennent de Pologne, de Lettonie, de Bulgarie ou encore de Slovénie. Ils ont 40 ans, 60 ans ou plus ; ils ont quitté leur pays parfois bien avant 1989 ou juste après la chute du Mur. À travers douze entretiens filmés, ils nous livrent aujourd'hui leurs témoignages très personnels de ce que fut leur vie sous le communisme. Cette série de vidéos se clôt avec un témoignage sur Berlin-Ouest, comme une ville entre deux murs.


Les témoignages :
  • Piotr Blonski – Pologne : Tout le monde savait qu'on faisait semblant. Maintenant, certains faisaient semblant de façon criminelle, d'autres s'arrangeaient."

  • Antonia Bernard – Slovénie : Quand je suis venue à Paris, quand j’ai vu ces montagnes de livres, chez Gibert, je me suis dit : ‘C’est formidable !’”

  • Ene Rammeld – Estonie : “À l’époque, quand on écrivait un scénario, il fallait l’envoyer à Moscou.”

  • Jiri Slavicek – République tchèque : “La Russie, c’était des communistes qui attaquaient d’autres communistes !”

  • Maria Maïlat – Roumanie : “On était aussi sollicités pour écrire un certain type de poèmes en l’honneur de Ceaucescu, pour écrire des louanges pour le ‘génie des Carpates’.”

  • Elena Melusova – Slovaquie : “La chute du système, on ne pouvait pas y croire, on avait toujours l’année 1968 en mémoire.”

  • A. Nagobads Abols et G. Abols – Lettonie : “La chute du Mur correspond à l’un de ces moments rares dans l’histoire, où les choses semblent aller dans la bonne direction.”

  • Rouja Lazarova – Bulgarie : “Qu’est-ce que c’est que cette école gratuite qui vous apprend des mensonges et qui fait que vous vous réveillez à 40 ans en constatant que vous ne savez rien ?”

  • Inga Lanchas – Lituanie : “Pour moi, le mur de Berlin est tombé le 23 août 1989, le jour où j’ai vu flotter le drapeau lituanien.”
  • Erik Poeplow – ex-RDA : “Mon grand-père me disait : ‘Ce système ne peut pas marcher parce qu’il ne crée pas de valeur ajoutée. On vit sur ce qu’on a et, un jour, on aura épuisé le pays.’”
  • Marie Wiesner – Hongrie : “Beaucoup de Français m’ont regardée avec un air suspect, comme si je racontais des histoires.”
  • Jacqueline Hénard – Berlin-Ouest : “La chute du Mur est le seul moment de ma vie où je me suis sentie plus allemande que berlinoise.”

Tous les témoignages sont disponibles sur : http://www.fondapol.org/espace-video/memoires-du-communisme.html

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