mercredi 30 septembre 2009

Classement des pires et des meilleurs amants ... un bon sujet de thèse de socio !?!

WORLD'S WORST LOVERS:

1. Germany (too smelly)

2. England (too lazy)

3. Sweden (too quick)

4. Holland (too dominating)

5. America (too rough)

6. Greece (too lovey-dovey)

7. Wales (too selfish)

8. Scotland (too loud)

9. Turkey (too sweaty)

10. Russia (too hairy)


WORLD'S BEST LOVERS

1. Spain

2. Brazil

3. Italy

4. France

5. Ireland

6. South Africa

7. Australia

8. New Zealand

9. Denmark

10. Canada

Source : Telegraph.co.uk, 29.09.2009 (article complet sur http://www.telegraph.co.uk/news/newstopics/howaboutthat/6241440/German-men-are-worlds-worst-lovers-with-English-men-in-second-place.html)

Vive le Canada fier !

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Source : The Reputation Institute for Economist.com, le 29.09.2009 (article complet à retrouver sur http://www.economist.com/daily/chartgallery/displaystory.cfm?story_id=14536817&fsrc=rss)

"Pas de quartiers pour les homos"

A deux pas des centres-villes, les jeunes gays et lesbiennes des cités vivent un enfer social.


Majid est comme Superman, il a deux identités, dont l’une doit à tout prix rester secrète. Et pour cela, il a deux portables, change d’habits quand il sort du métro, ment à ses proches. Il feinte, il louvoie, il prend des risques. Pourtant Majid ne sauve pas des vies, à peine réussit-il à vivre la sienne. Il est gay, habite un “quartier” et c’est tout de suite moins drôle qu’Elton John qui part faire des concerts-adoptions en Ukraine.

Majid est l’un des jeunes homos qui a accepté de témoigner dans Homo-ghetto*, le livre que Franck Chaumont, ancien journaliste à Beur FM et RFI, consacre aux gays et lesbiennes dans les cités. Une galerie de récits qui dévoile les trajectoires schizophrènes et solitaires de jeunes qui évoluent dans des microsociétés dominées par un virilisme exacerbé et l’homophobie. “L’idée de ce livre m’est venue en 1997 quand, à l’occasion de l’Europride, j’avais organisé une émission sur l’homosexualité à Beur FM. Les réactions des auditeurs ont été d’une violence inouïe qui m’a laissé sans voix”, raconte Franck Chaumont. “Alors qu’à l’époque, avec le pacs, les homos des villes accédaient à une certaine normalité, à quelques stations de RER, des jeunes vivaient l’enfer.” Un enfer social où, dans un contexte de surveillance permanente, un simple soupçon d’homosexualité peut valoir agressions et exclusion (Majid raconte qu’il a dû changer de voiture parce que sa plaque d’immatriculation comportait les lettres SB, comme “suceur de bites”).

Mais la lutte est aussi interne pour ces gays, obligés de jouer les durs en public jusqu’à participer à des agressions homophobes pour certains. Et qui ont d’autant plus de mal à accepter ce qu’ils sont que cela revient à renier la culture qui les entoure et les constitue. “Contrairement à ce qu’il se passe ailleurs, la situation régresse dans ces quartiers en repli, où la modernité ne pénètre pas”, constate Franck Chaumont dont la quête de témoignages s’est avérée plus que laborieuse. Et comme les clichés ne sont pas l’apanage de la banlieue, ces jeunes péri-urbains subissent souvent une “double peine” quand ils découvrent le milieu gay, où ils sont souvent l’objet de fantasmes à la “ouaich, cousin, prends-moi dans ta cave”, et vite perçus comme des putes. “L’homophobie dans les banlieues est principalement due à des amalgames et à une réelle ignorance de l’homosexualité”, analyse l’auteur.

Réjouissons-nous alors que l’association SOS homophobie, qui relevait en 2005 que 46 % des témoignages d’agressions physiques qu’elle recevait émanaient de banlieue, vienne d’être agréée par le ministère de l’Education nationale pour intervenir en milieu scolaire.


*Homo-ghetto – Gays et lesbiennes dans les cités : les clandestins de la République (Le Cherche-Midi), 202 pages, 15 €.


Source : Les Inrocks.com, le 30.09.2009, Hugo LINDENBERG (à retrouver sur http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/article/pas-de-quartiers-pour-les-homos/)

Expos photos dans le cadre de la Saison de la Turquie en France ... courez-y !

Ara Güler
"Lost Istanbul,
années 50-60"


Du 9 septembre au 11 octobre 2009
Maison Européenne de la Photographie, PARIS
Cf. http://www.mep-fr.org/expo_1.htm


Turkey by Magnum
"Depuis la première visite de Robert Capa [photo ci-dessus] en Turquie en 1949 au travail de Antoine D’Agata en 2004, 16 photographes de l’agence on rapporté de Turquie leur « histoire » dictée par les circonstances historiques, les personnalités, les perception de la vie ou les différents talents."

Du 11 janvier au 15 février 2010
Grande salle de l'Aubette, Place Kléber, STRASBOURG
Cf. http://www.saisondelaturquie.fr/turkey-by-magnum.html

mardi 29 septembre 2009

Food Flags... find yours!

La France telle qu'elle apparaît dans la campagne de publicité créée pour le Sydney International Food Festival.

Chaque drapeau a été composé à partir d'aliments typiques du pays concerné ...


... Plus de drapeaux à retrouver sur : http://www.telegraph.co.uk/foodanddrink/foodanddrinkpicturegalleries/6231304/An-advertising-agency-has-come-up-with-a-campaign-to-promote-a-forthcoming-food-festival.html

Charte du doctorat de l'Université de Strasbourg


J'ai trouvé intéressant de poster aujourd'hui quelques
extraits de la "charte du doctorat", sorte de contrat que doit signer le doctorant au début de la première année, pour informer sur ce que sont un doctorat et un doctorant. J'ai souligné certaines phrases ...


La préparation au doctorat associe une formation de haut niveau à une expérience professionnelle de recherche. Elle est sanctionnée, après soutenance d’une thèse, par le grade de docteur. L’essentiel de l’activité doctorale consiste en un travail de recherche novateur, supervisé par un ou des directeurs de thèse, au sein d’une unité de recherche rattachée à une école doctorale. Elle se conclut par la rédaction d’une thèse qui constitue la validation d’un travail scientifique. Le titre de docteur garantit un haut niveau de compétence, utilisable dans l'ensemble du tissu socio-économique.

La préparation d’un doctorat s'effectue dans l'une des écoles doctorales de l'université de Strasbourg. L'école doctorale intervient dans le choix des doctorants, organise leur formation et les prépare à la poursuite de leur parcours professionnel. Le travail de recherche repose sur l’accord librement conclu entre le doctorant et le directeur de thèse au sein d'une unité de recherche de l'université de Strasbourg. Cet accord porte sur la définition précise du sujet et les conditions de travail nécessaires à l’avancement de la recherche, y compris financières. Directeur de thèse et doctorant ont donc des droits et des devoirs respectifs d’un haut niveau d’exigence. Tout doctorant est reconnu comme un chercheur à part entière et traité comme tel.

Les cosignataires sont :
- le doctorant. Il s’engage, en s’inscrivant en doctorat, à mener à bien le projet de recherche
préalablement défini et à suivre les autres actions de formation prescrites par son école
doctorale.
- le directeur de thèse. Premier interlocuteur du doctorant, il doit faire partie d’une unité de
recherche rattachée à l’école doctorale. Il est responsable de la définition du sujet de recherche, de sa réalisation et de son suivi. Il a l’entière responsabilité de son encadrement scientifique. Il veille à ce que le doctorant suive les actions de formation prescrites par l'école doctorale.
- le directeur de l’unité de recherche. Il est responsable de la bonne intégration du doctorant dans son unité et de la qualité des conditions de travail nécessaires à la bonne réalisation de la recherche engagée.
- le directeur de l’école doctorale. II s’assure de la validation des projets de recherche doctoraux et de leur suivi. Il s’assure également de la qualité de la formation doctorale donnée au doctorant et veille au respect des règles régissant le déroulement du doctorat. Ces dispositions feront l’objet d’un bilan annuel présenté par le collège des écoles doctorales au conseil scientifique et au conseil d’administration de l’université.


1. La préparation d'une thèse doit s'inscrire dans le cadre d'un projet personnel et professionnel clairement défini dans ses buts comme dans ses exigences. Elle implique la clarté des objectifs poursuivis et des moyens mis en œuvre pour les atteindre.

Le directeur d'école doctorale veille à ce que le plus grand nombre de doctorants bénéficient d'une rémunération. Dans ce cadre, l'objectif d'un directeur de thèse et d'un directeur d'unité est d'obtenir une rémunération contractuelle couvrant le temps de préparation du doctorat pour le plus grand nombre possible de doctorants sans autre activité professionnelle.

Le candidat doit recevoir une information sur l'ensemble des débouchés dans son domaine. Les statistiques nationales sur le devenir des docteurs et les informations sur le devenir professionnel des docteurs formés dans son école doctorale sont disponibles sur le site du collège des écoles doctorales. La poursuite de carrière souhaitée par le chercheur doctorant fait l'objet d’entretiens avec son directeur de thèse.
Il est de la responsabilité du doctorant de se préoccuper de sa poursuite de carrière.


2. Chaque école doctorale affichera sa procédure de recrutement et ses critères de sélection des doctorants.

L'inscription en thèse précise le sujet de recherche et l'unité de recherche de rattachement.
Le sujet de thèse conduit à la réalisation d'un travail à la fois original et formateur, dont la faisabilité s'inscrit dans le délai prévu. Le choix du sujet de thèse repose sur l'accord entre le jeune chercheur et le directeur de thèse, formalisé au moment de l'inscription. Le directeur de thèse, sollicité en raison d'une maîtrise reconnue du champ de recherche concerné, doit aider le doctorant à dégager le caractère novateur dans le contexte scientifique et s'assurer de son actualité. Le directeur de thèse doit définir les moyens nécessaires à la réalisation du travail et permettre l’accès à ces moyens.

A cet effet, le doctorant est pleinement intégré dans son unité de recherche, où il a accès aux mêmes facilités que les autres chercheurs pour accomplir son travail de recherche : équipements, moyens, notamment informatiques, documentation, possibilité d'assister aux séminaires et conférences et de présenter son travail dans des réunions scientifiques.

Le doctorant s'engage sur un temps et un rythme de travail. Il a vis-à-vis de son directeur de thèse un devoir d'information régulière quant à l'avancement de sa thèse et aux difficultés rencontrées. Il doit faire preuve d'initiative et d'esprit d'innovation dans la conduite de sa recherche.


3. Le futur doctorant doit être informé par son école doctorale du nombre de thèses en cours dirigées par le directeur qu'il pressent. En effet, un directeur de thèse ne peut encadrer efficacement, en parallèle, qu'un nombre très limité de jeunes chercheurs, s'il veut pouvoir suivre leur travail avec toute l'attention nécessaire. Le nombre maximum de doctorants que peut encadrer un directeur de thèse est fixé pour chaque école doctorale par le conseil scientifique de l'université sur proposition des conseils des écoles doctorales. Les écoles doctorales veillent au respect de ces limites.
Le doctorant a droit à un encadrement personnel de la part de son directeur de thèse qui s'engage à lui consacrer une part significative de son temps. Le principe de rencontres régulières et fréquentes est arrêté lors de l'accord initial.

Le doctorant s'engage à remettre à son directeur autant de notes d'étape qu'en requiert son sujet et à présenter ses travaux dans les séminaires de l’unité de recherche. Le directeur de thèse s'engage à suivre régulièrement la progression du travail et à débattre des orientations nouvelles qu'il pourrait prendre au vu des résultats déjà acquis. Il a le devoir d'informer le doctorant des appréciations positives ou des objections et critiques que son travail pourrait susciter.


4. La durée de référence de préparation d'une thèse est de trois ans à temps complet. Des dérogations de durée peuvent être accordées par le chef d’établissement sur proposition du directeur de l’école doctorale, après avis du directeur de thèse et du conseil de l’école doctorale, sur demande motivée du candidat. Cet accord n'implique pas automatiquement la prolongation de la rémunération dont a pu bénéficier le jeune chercheur.

À la fin de la seconde année, l'échéance prévisible de soutenance devra être débattue, au vu de l'avancement du travail de recherche.


5. La qualité et l'impact de la thèse peuvent se mesurer à travers les publications ou les brevets et rapports industriels qui seront tirés du travail, qu'il s'agisse de la thèse elle-même ou d'articles réalisés pendant ou après la préparation du manuscrit. Le doctorant doit apparaître parmi les auteurs ou co-auteurs dans tous les articles ou ouvrages faisant référence à ses travaux de recherche et ce même après son départ de l’unité de recherche.

L’université met en place un programme d’archivage et de diffusion électronique des thèses. L’autorisation de diffusion est accordée par l’auteur et porte sur la diffusion de la thèse sur internet. Un contrat de diffusion d’une thèse est remis à chaque doctorant au moment du dépôt de sa thèse en vue de la soutenance.

lundi 28 septembre 2009

Prier le vendredi devant le Capitole rend-il les gens plus tolérants ?

Cliquez sur l'image pour l'agrandir !

Source : LeFigaro.fr, 28/09/2009
, rubrique "24h photos" (à retrouver sur
http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2009/09/28/01006-20090928DIMWWW00587-24-heures-photo.php)

L'innovation : toujours dangereuse ? (Flaubert)


Un millier d'altermondialistes ont manifesté, hier, sans autorisation en marge de la réunion du G20 qui se tient à Pittsburgh (Pennsylvanie). Les manifestants ont lancé des briques ; la police de Pittsburgh a riposté avec une toute nouvelle arme : le canon à son, un engin de guerre utilisé en Irak et contre les pirates somaliens.

Le canon à son est connu aux Etats-Unis sous le nom de LRAD (Long Range Acoustic Device). Cet appareil, qui était à l'origine utilisé pour avertir les navires de guerre américains de l'approche de vaisseaux ennemis, est aujourd'hui classé comme une arme non-mortelle permettant de contrôler les foules. Se trouver à proximité de cet engin peut s'avérer extrêmement douloureux. Les conséquences potentielles de cette arme sur la santé sont abondamment discutées sur le Net (troubles de l'audition, anévrisme possible, etc.).

La police était déjà équipée de ces machines lors des manifestations contre la convention nationale républicaine, en 2004, à New York, mais elle ne s'en était pas servie. C'était donc la première fois, hier, que les autorités américaines utilisaient cette arme contre leurs propres citoyens. Un journaliste de CNN en a même fait les frais en plein duplex*.


Source : Les Observateurs, 25/09/2009, rubrique "États-Unis" (à retrouver sur http://observers.france24.com/fr/content/20090925-canons-sons-nouvel-arme-disperser-manifestants-pittsburgh-altermondialistes-g20)


* vidéo disponible sur : http://www.youtube.com/watch?v=Xqg-sW6bCTo

Ankara manœuvre habilement entre Bruxelles et Moscou


En signant un important accord énergétique avec la Russie le 6 août 2009, similaire à celui qu'elle avait signé avec l'Union européenne le 13 juillet dernier, la Turquie se positionne à une place essentielle sur l'échiquier énergétique européen. Et gagne considérablement en poids politique et géopolitique.


La visite du Premier ministre russe Vladimir Poutine en Turquie, le 6 août 2009, a été couronnée d'un succès "assez inattendu", se réjouit le webzine moscovite Vzigliad : une vingtaine d'accords de premier plan ont été signés, dont douze dans le domaine énergétique. Ankara a notamment accepté que le gazoduc South Stream, voulu par Moscou, passe dans ses eaux territoriales en mer Noire. L'accord d'Ankara était primordial pour que puisse être lancé un chantier pharaonique de 25 milliards de dollars, piloté par le russe Gazprom et l'italien ENI, censé permettre à l'horizon 2010 d'acheminer en Europe le gaz russe sans passer par l'Ukraine.

Même satisfaction dans les colonnes du quotidien turc Milliyet sous la plume de Sami Kohen : "Si l'on prend en compte les nombreux accords signés et les résultats concrets auxquels Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan [le Premier ministre turc] sont parvenus, on peut sans aucun doute dire que la courte visite de Vladimir Poutine aura été la plus réussie de ces dernières années." Le journaliste analyse les raisons du rapprochemen

t russo-turc : "Ankara voit en la Russie un pays puissant qui respecte ses intérêts économiques et politiques, ainsi que ses efforts pour être un facteur d'équilibre dans la région. La Turquie s'est aussi découvert un grand potentiel économique en Russie, surtout dans les domaines du commerce et du tourisme. Moscou, pour sa part, trouve que la Turquie est un pays qui agit de manière indépendante et impartiale dans la région. Son statut de pays de transit pour le gaz encourage la Russie à lui donner encore plus d'importance. L'atmosphère de méfiance a disparu entre les deux pays, surtout grâce au développement de leurs liens économiques."

Erdal Safak, le rédacteur en chef du quotidien Sabah, appo

rte un autre argument. "En août 2008, pendant la guerre russo-géorgienne, Moscou a changé son point de vue sur la Turquie du fait de la politique équilibrée et mesurée qu'a menée Ankara. Peut-être est-ce une simple coïncidence si Poutine est venu en Turquie à la veille du premier anniversaire de cette guerre, mais le message est simple : les relations entre la Turquie et la Russie ont changé."

Toutefois, le quotidien moscovite en ligne Gazeta.ru reste prudent : "Il n'est pas entièrement garanti que la Turquie ne change pas d'avis" sur South Stream, écrit-il. "Ankara peut mettre à profit ses bonnes relations avec la Russie, soit pour faire accélérer son entrée dans l'Union européenne (UE), soit pour maintenir son indépendance sur l'échiquier international, très avantageuse d'un point de vue géopolitique." Il n'a pas échappé au quotidien que, le 13 juillet 2009, la Turquie avait signé avec l'UE un accord énergétique similaire à celui de South Stream mais, cette fois-ci, pour lancer la construction du gazoduc Nabucco, destiné à acheminer le gaz de la mer Caspienne vers l'Europe sans passer par la Russie et donc à permettre à l'UE de réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de Moscou. "Entre South Stream et Nabucco, les autorités turques choisiront le projet le plus avantageux économiquement et p

olitiquement", assure Gazeta.ru.

Gila Benmayion, chroniqueuse du quotidien Hürriyet, relève également l'ambiguïté de la situation : "Il ne faut pas oublier que South Stream et Nabucco sont des projets concurrents. Les experts soulignent que, inévitablement, un des projets devra être ajourné faute de financement. Alors pourquoi donner le feu vert à un projet qui met en danger Nabucco ?"

Dans l'immédiat, le rapprochement russo-turc fait e

n tout cas une victime – l'UE –, constate Klaus-Dieter Frankenberger, éditorialiste à la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Pris entre la Russie, qui joue de l'arme énergétique pour peser sur la politique des autres pays et voit le projet Nabucco d'un très mauvais œil, et la Turquie, qui cherche à s'imposer comme étape essentielle entre les pays producteurs d'hydrocarbures et l'Europe, les Vingt-Sept peinent à tirer leur épingle du jeu. En particulier, avoir vu Silvio Berlusconi faire le déplacement à Ankara pour donner sa "bénédiction souriante" au projet South stream, auquel doit participer l'entreprise italienne ENI, irrite le journaliste allemand. "Les expéditions en solo de dirigeants politiques ou de chefs d'entreprise mettent malheureusement à mal tous les appels lancés pour mettre enfin en œuvre une véritable politique énergétique européenne. (...) Pourquoi l'UE s'échine-t-elle en permanence à réduire son propre pouvoir de négociation ?"


Source : Courrier International, article publié le 7 Août 2009 dans la rubrique "A LA UNE > Europe - Moyen-Orient" (à retrouver sur http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2009/08/07/ankara-manoeuvre-habilement-entre-bruxelles-et-moscou)


Les principaux flux d'hydrocarbures traversant la Turquie : oléoducs et gazoducs existants et en projet

Source de la carte : http://acturca.wordpress.com/2007/02/21/turquie-la-sublime-por-te-de-lenergie/

dimanche 27 septembre 2009

Faut-il que les hommes tombent enceintes pour que la contraception nous concerne tous ?


« Et tu sais qui est la mère au moins ? »

C'est une des répliques de l'originale campagne de sensibilisation que lance l'INPES (Institut National pour la Prévention et l'Éducation pour la Santé) pour remobiliser les 18-30 ans (femmes ... et hommes !) autour de la contraception et réduire le nombre d'IVG. Aux deux spots TV (photos ci-dessous) s'ajoutent trois spots radio.

Pour visionner les deux spots TV, cliquez sur :
http://www.inpes.sante.fr/


samedi 26 septembre 2009

Sydney la Rouge

Pas de trucage cinématographique ou de retouche Photoshopienne ... "juste" une tempête de sable rouge à Sydney, qui a fortement perturbé la vie des habitants on s'en doute !

Source : LeFigaro.fr - toutes les photos sont à retrouver en cliquant ici (ça vaut le click !!)

Film historique édifiant et ... lacrymogène !

C'est après avoir vu le film Bloody Sunday que j'ai décidé, il y a environ deux semaines, de créer un blog pour y poster mes émotions face au cinéma, à l'actualité, ou encore aux rencontres que je suis amenée à faire grâce à mes voyages à Istanbul ou ailleurs.
Le lendemain, l'émotion était encore trop forte pour que j'arrive à écrire ne serait-ce que quelques lignes sur ce film qui m'a fait l'effet d'une bombe ... lacrymogène ...
Les jours ont passés ainsi et j'ai donc commencé par poster des articles et "cartoons".
Aujourd'hui je me décide enfin à écrire quelques lignes à propos de ce film qui en a bouleversé plus d'un (il suffit de se balader sur le Net pour s'en convaincre !).

Proche du documentaire, Bloody Sunday narre la journée du 30 janvier 1972 dans la ville de Berry, en Irlande du Nord, où Ivan Cooper (élu député du Mid-Londonberry en 1969 et membre fondateur du Parti Social Démocrate et Travailliste en 1970) et l'Association des Droits Civiques d'Irlande du Nord (la NICRA, fondée en 1966 pour lutter pour l'égalité des citoyens nord-irlandais) ont organisé à Derry une grande marche pacifique pour protester contre l' "internement administratif" de milliers de catholiques (sans procès) par l'armée britannique, et plus généralement contre la discrimination de la communauté catholique d'Irlande du Nord.
Les forces britanniques avaient interdit la manifestation, pourtant "pacifique". Des parachutistes britanniques positionnés sur le chemin de la marche pacifique ont tiré sur les manifestants prétextant répondre à des tirs de membres de l'IRA qui se seraient glissés dans le cortège. L'émeute a fait plus de 10 morts. Une enquête a été ouverte car aucune arme n'a été trouvée sur les victimes et aucun militaire ou policier britannique n'a été blessé ce jour-là, ce qui a poussé les manifestants et les militants de la NICRA à crier au massacre injustifié.
De nombreux habitants de Berry et d'Irlande du Nord ont rejoint les rangs de l'IRA dans les jours et les semaines qui ont suivi le Bloody Sunday, donnant lieu aux "représailles" du Bloody Friday, le 21 juillet 1972, où l'IRA a fait exploser 22 bombes à Belfast (faisant 9 morts), marquant le début de la guerre civile.

Si les deux versions coexistent aujourd'hui encore à propos du Bloody Sunday (Tony Blair a demandé une nouvelle enquête le 29 janvier 1998 et 921 témoins ont été entendus entre 1998 et 2004), le réalisateur Paul Greengraas prend nettement position avec ce film de 2002 en faveur de la thèse de selon laquelle l'armée britannique aurait délibérément tiré sur une foule désarmée pour donner une leçon aux "hooligans" de Berry. Son film a néanmoins l'intérêt de montrer les deux "côtés" (manifestants et forces de l'ordre britanniques) et les désaccords internes à ces deux "camps", entre police et gendarmerie (locales) et parachutistes d'une part, entre manifestants pacifiques de la NICRA, jeunes en colère et membres de l'IRA d'autre part, à travers différents personnages représentatifs.

Le caractère ultra-réaliste des images (réalisées avec caméra embarquée sur l'épaule) nourrit la tension qui soutient le film dès les premières images et devient quasiment insoutenable lorsqu'éclatent les affrontements.

Une leçon d'histoire sur un conflit peu connu et largement passé sous silence, qui pourtant nourrit aujourd'hui encore des souffrances et des haines vivaces.
Un Ours d'Or de Berlin à voir absolument !

Pour aller plus loin, vous pouvez d'abord visiter Wikipedia (ici, ici et encore ici !), puis parcourir Allociné et finalement écouter U2.

mercredi 23 septembre 2009

Ambitions vs. récession


Source : Dessin de MIX & REMIX paru dans L'Hebdo et repris par Courrier International Cartoons (à retrouver sur http://cartoons.courrierinternational.com/dessin/2009/09/23/les-grandes-ambitions-et-la-recession)

jeudi 17 septembre 2009

Une explosion de joie spectaculaire !

Franck Ribéry saute au cou de son entraîneur pour célébrer son premier but de la saison ... ça c'est du sport !!

Source : Le Figaro.fr - rubrique "24 heures photo" (à retrouver sur http://www.lefigaro.fr/football/2009/09/13/02003-20090913ARTSPO00422-ribery-a-180-degres.php)

Turcs et Français s'accordent pour dénoncer la gestion de la ville d'Istanbul et la responsabilité de l'État dans les inondations

Photo : Jean-François PÉROUSE (via IMECE)

"L'État n'a retenu aucune leçon du passé"

Depuis le 7 septembre, des pluies diluviennes se sont abattues sur Istanbul et le nord-ouest de la Turquie, causant la mort d’au moins 30 personnes. Can Dündar, éditorialiste à Milliyet, revient sur les erreurs récurrentes des autorités en matière d’urbanisme, mais aussi dans leur gestion politique du pays.

Je suis né lors des inondations de l'été 1961. La rivière Incesu, qui passait devant notre maison de la vallée d'Imrahor [Ankara], était soudainement montée à la suite des pluies torrentielles du mois de juin et avait tout emporté sur son passage, y compris mes couches-culottes. Ma mère et mon père parlent encore avec tristesse de cette catastrophe. Et encore, nous avons eu de la chance. L'inondation n'a fait que quelques dizaines de morts. La Turquie aurait autait été bien inspirée de ne plus construire au bord de ce genre de rivière. Mais elle n'a rien fait en ce sens et vient, ces derniers jours, d'en payer le prix fort.

Lors de ce même été 1961, le sud-est du pays [à majorité kurde] faisait déjà la une de l'actualité. Les militaires qui avaient pris le pouvoir [lors du coup d'Etat de mai 1960] éprouvaient des craintes quant au maintien de l'intégrité du territoire. Ils cherchaient le moyen de renforcer les liens entre l'Etat et la population de cette région. Le commissariat au Plan de l'époque avait alors publié un "rapport sur l'Est", proposant l'assimilation et le déplacement des populations kurdes. Il convenait d'encourager "ceux qui se considéraient comme Kurdes" à quitter la région du sud-est pour laisser la place au trop plein de population de la mer Noire. Il s'agissait ainsi de couper les liens entre les Kurdes de Turquie et ceux du nord de l'Irak. Par ailleurs, il convenait de prouver que les Kurdes n'existaient pas et qu'il s'agissait en fait de "Turcs des montagnes". Pourtant, la Turquie aurait dû comprendre à ce moment-là que l'assimilation n'était pas une bonne solution. Elle ne l'a pas compris, ce qui a provoqué le soulèvement kurde de 1984 [entamé par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en août 1984 et qui dure encore], qui a coûté la vie à plus de trente mille personnes.

Toujours en 1961, le monde politique turc était en pleine tourmente. Tous les regards étaient tournés vers le procès du gouvernement déchu par le coup d'Etat de 1960. Le Premier ministre renversé, Adnan Menderes, qui était accusé d'avoir "enfreint la Constitution", se voyait également reprocher d'avoir "usé de toutes sortes de stratagèmes pour mettre la pression sur l'opposition et la presse". Il était également accusé d'avoir forcé l'homme d'affaires Vehbi Koç à rejoindre son parti sous peine de lui couper tous les crédits. Cette politique avait malheureusement conduit au premier coup d'Etat militaire de l'histoire de la République turque. [Menderes a été condamné à mort et pendu en septembre 1961.] Les politiques et les militaires auraient dû en tirer la leçon. Mais, malheureusement, ce n'a pas été le cas.

Aujourd'hui, un demi-siècle plus tard, les trois titres principaux des quotidiens turcs montrent que rien n'a vraiment changé : "Inondations calamiteuses à Istanbul", "Des mines explosent et des armes tuent encore dans le sud-est", "Amende historique infligée au groupe Dogan" [fondé par l'homme d'affaires Aydin Dogan, ce holding, qui possède un pôle médias très important avec plusieurs quotidiens dont Milliyet ainsi que des chaînes de télévision, est parfois très critique à l'égard du gouvernement AKP]. Vous trouverez dans ces titres la répétition et l'héritage désastreux de ces menaces, de ces conclusions erronées et de toutes ces négligences. On ne peut qu'en être triste et éprouver de la honte. Car on constate qu'aucune leçon n'a été tirée du passé.

Source : Milliyet, 11.09.2009, Can DÜNDAR, © AFP - traduction Courrier International, rubrique "D'un continent à l'autre - Moyen-Orient" (à retrouver sur http://www.courrierinternational.com/article/2009/09/11/l-etat-n-a-retenu-aucune-lecon-du-passe)



"Inondations à Istanbul : l'urbanisation sauvage mise en cause"

L'urbanisation sauvage et le laisser faire des autorités sont pointés du doigt dans les brutales inondations qui ont tué 26 personnes à Istanbul, alors que de nouvelles pluies torrentielles sont attendues sur la première métropole turque.

Inondations à Istanbul: l'urbanisation sauvage mise en cause

"Qui va rendre des comptes ?", lançait jeudi le journal libéral Milliyet, affirmant que les nombreux permis de construire délivrés par les autorités locales autour des cours d'eau de la ville sont à l'origine du drame.

Le quotidien met en cause aussi les responsables de la municipalité qui "ont fait la sourde oreille" aux prévisions météorologiques annonçant de violents orages sur la rive européenne de la ville, touchée par ces inondations brutales.

Des quartiers de la métropole ont été brusquement engloutis sous deux mètres d'eau, et plusieurs axes routiers submergés, dont l'autoroute qui mène au premier aéroport. Des flots d'eau boueuse ont renversé de nombreux véhicules, prenant au piège des dizaines d'automobilistes, qui se sont réfugiés sur les toits de leur voiture ou dans les arbres.

L'eau a commencé à baisser mercredi soir, mais de nouvelles fortes précipitations sont attendues vendredi et samedi dans la région après ces inondations, les plus graves depuis 80 ans en Turquie, selon les autorités.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, ancien maire d'Istanbul, qui s'est déplacé dans la cité mercredi soir, a promis de "réhabiliter" les rivières en crue, qualifiant les inondations de "désastre du siècle".

Mais le journal Vatan ironisait sur ces déclarations et celles de l'actuel maire Kadir Topbas, pour qui le fléau est le résultat du réchauffement climatique.

"Voici les responsables: le citoyen et la nature", lançait le journal.

L'éditeur en chef du quotidien appelait, sans illusion, les responsables gouvernementaux à la démission.

"Vous verrez, il n'y aura aucun responsable de ce drame", soulignait Güngör Mengi.

Pour la plupart des médias, les inondations ne sont pas dignes d'une ville qui sera, l'an prochain, Capitale européenne de la culture.

"Les gens font des constructions sauvages à un certain endroit et ensuite nous mettons en place des infrastructures pour ces zones illégalement peuplées", a déclaré le ministre des transports, Binali Yildirim, cité par le journal Hurriyet.

"Il faut faire plus attention lorsqu'on décide de l'implantation de villes et d'infrastrutures. Cette inondation n'était pas sur notre agenda, mais elle aurait dû l'être", a reconnu pour sa part le ministre des travaux publics, Mustafa Demir.

Pour l'urbaniste et géographe Jean-François Pérouse, basé à Istanbul, la métropole turque est devenue une "ville ultra-libérale" dans son développement, et les autorités ont laissé faire.

"Il n'y a aucune gestion urbaine, et l'étalement urbain se fait de manière morcelée, avec une artificialisation des surfaces par l'asphalte et le béton", a-t-il expliqué à l'AFP.

Istanbul, qui compte 12,5 millions d'habitants pour le département mais dont l'agglomération totale est estimée à plus de 15 millions, "est l'anti-ville durable, la ville où l'on construit dans l'éphémère", a-t-il ajouté.

Le bilan global de ces inondations sur deux jours, pour Istanbul et la province voisine de Tekirdag, a par ailleurs atteint 32 morts, dont 26 à Istanbul, avec la découverte d'un nouveau corps.

Le cadavre d'un père de famille d'une quarantaine d'années, dont les trois filles et l'épouse ont péri mardi dans le drame, a été retrouvé dans la boue près de la ferme où il travaillait, dans la localité de Saray (province de Tekirdag), selon l'agence Anatolie.

Huit autres personnes sont encore portées disparues.

Source : Le Point, 09.09.2009, Michel SAILHAN, © AFP (à retrouver sur http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-09-09/inondations-a-istanbul-l-urbanisation-sauvage-mise-en-cause/924/0/375633)

Dix bonnes raisons de renoncer au 3ème pont sur le Bosphore


Radikal* a demandé à Erhan Demirdizen, président de la chambre des urbanistes d’Istanbul, de donner dix arguments contre le projet de franchissement routier du Bosphore.

1 - Le passage du Bosphore n’est pas le principal problème d’Istanbul en matière de circulation. Seulement un sixième du trafic passe par là.

2 - Le tunnel de Marmaray et la ligne de métro qui le traversera est une meilleure solution dans la mesure où sa capacité (en nombre de passagers transportés) est bien supérieure.

3 - Si le pont est construit, le passage en voiture entre les deux continents sera plus facile et la circulation augmentera ! Si bien qu’il faudra immanquablement évoquer la nécessité d’un quatrième pont dans quel­ques années.

4 - Non seulement le pont ne résoudra rien, mais il coûtera très cher. Et, comme il doit être construit sur le modèle Build-Operate-Transfer – l’investissement est réalisé par un opérateur privé en échange de la concession de l’ouvrage, en général pour une durée importante –, ce sont les usagers qui, au final, le financeront sous forme de péages.


5 - Des terrains jusqu’ici difficilement accessibles, situés en bordure du nouveau réseau routier qui va accompagner le pont, vont devenir bâtissables. La ville va ainsi s’étendre vers le nord.

6 - Cette extension vers la mer Noire s’accompagnera inévitablement de constructions sauvages qui empiéteront sur les forêts.

7 - L’urbanisation de cette zone nord entraînera une augmentation de la population de la ville, les estimations allant jusqu’à 25 millions d’habitants si le pont est construit, ce qui rendra l’ensemble de l’agglomération stambouliote parfaitement invivable.

8 - Le nord du Bosphore, jusque-là relativement protégé, perdra son identité. (Cette région dispose encore de villages typiques et d’une architecture locale bien préservés.)

9 - Les rumeurs circulant sur le projet de pont auront entraîné une intense spéculation immobilière. Et, comme personne ne connaît précisément l’emplacement de l’ouvrage, un grand nombre d’endroits sont touchés.

10 - Aucun troisième pont n’est prévu dans le plan de développement urbain d’Istanbul établi dans les années 1990. Le plan voté en 1997 par la municipalité prévoit au contraire de donner la priorité au rail. Toutes les études concernant les transports urbains montrent que des investissements dans des lignes de métro de grande capacité sont indispensables.

Source : Radikal*, 27.08.2009 - traduction Courrier International numéro 982, rubrique "Écologie" (à retrouver sur http://www.courrierinternational.com/article/2009/08/27/dix-bonnes-raisons-de-renoncer-au-projet)

* Quotidien turc lancé par le groupe Milliyet en 1996 pour devenir le journal des intellectuels libéraux ; très critique envers l'action des gouvernements locaux et national.