À l’occasion des vingt ans de la chute du mur de Berlin, nombre de livres paraissent pour évoquer principalement l’événement en lui-même et l’impact de celui-ci. La Fondation pour l'innovation politique, dirigée par Dominique Reynié [professeur de science politique à Sciences Po Paris], a quant à elle choisi d’organiser, à partir du 1er octobre et jusqu’au 28, un cycle de publications vidéos. Intitulée « Mémoires du communisme », cette série présentera une douzaine de témoignages de personnes – journalistes, écrivains, intellectuels – ayant quitté leurs pays avant la chute du mur ou juste après, sur ce que fut leur vie sous le communisme derrière le rideau de fer.
Les témoignages :
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Piotr Blonski – Pologne : Tout le monde savait qu'on faisait semblant. Maintenant, certains faisaient semblant de façon criminelle, d'autres s'arrangeaient."
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Antonia Bernard – Slovénie : Quand je suis venue à Paris, quand j’ai vu ces montagnes de livres, chez Gibert, je me suis dit : ‘C’est formidable !’”
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Ene Rammeld – Estonie : “À l’époque, quand on écrivait un scénario, il fallait l’envoyer à Moscou.”
- Jiri Slavicek – République tchèque : “La Russie, c’était des communistes qui attaquaient d’autres communistes !”
- Maria Maïlat – Roumanie : “On était aussi sollicités pour écrire un certain type de poèmes en l’honneur de Ceaucescu, pour écrire des louanges pour le ‘génie des Carpates’.”
- Elena Melusova – Slovaquie : “La chute du système, on ne pouvait pas y croire, on avait toujours l’année 1968 en mémoire.”
- A. Nagobads Abols et G. Abols – Lettonie : “La chute du Mur correspond à l’un de ces moments rares dans l’histoire, où les choses semblent aller dans la bonne direction.”
- Rouja Lazarova – Bulgarie : “Qu’est-ce que c’est que cette école gratuite qui vous apprend des mensonges et qui fait que vous vous réveillez à 40 ans en constatant que vous ne savez rien ?”
- Inga Lanchas – Lituanie : “Pour moi, le mur de Berlin est tombé le 23 août 1989, le jour où j’ai vu flotter le drapeau lituanien.”
- Erik Poeplow – ex-RDA : “Mon grand-père me disait : ‘Ce système ne peut pas marcher parce qu’il ne crée pas de valeur ajoutée. On vit sur ce qu’on a et, un jour, on aura épuisé le pays.’”
- Marie Wiesner – Hongrie : “Beaucoup de Français m’ont regardée avec un air suspect, comme si je racontais des histoires.”
- Jacqueline Hénard – Berlin-Ouest : “La chute du Mur est le seul moment de ma vie où je me suis sentie plus allemande que berlinoise.”
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